23.07.2018 - 09.08.2018
Pour notre premier arrêt en Colombie, nous atterrissons à  Bogotá, sa capitale de 8 millions d'habitants, où nous retrouvons Andrés, un ami de Lina.
Â
Nous nous dirigeons alors en direction de son appartement qu'il nous laisse pour nos trois nuits dans sa ville. Lorsque nous arrivons, nous le retrouvons avec deux de ses amis, Sandra de Bogotá, et Adam venu de Sao Paulo au Brésil. A peine nos sacs déposés, nous sortons pour nous rendre dans un restaurant à tapas à deux pas de chez lui. Nous y passerons une sacrée soirée, très festive, Bogotá commence plutôt très bien !
Â
Le lendemain matin, après un petit-déjeuné partagé avec Andrés et Sandra, nous filons en direction du Musée de l'Or en leur bonne compagnie. Dans ce musée, nous pouvons voir la plus grande collection d'orfèvrerie de l'époque pré-hispanique, comptant plus de 35'000 pièces d'or et de tombac (mélange de cuivre et d'or) mais également des sculptures en céramique et en pierre.
Â
Nous retrouvons ensuite Adam et allons dĂ©jeuner tous ensemble dans le quartier de la Candelaria. Un des quartiers les plus connus de Bogotá grâce Ă ses façades colorĂ©es. Nous descendons ensuite des hauteurs de la Candelaria pour rejoindre le centre-mĂŞme de Bogotá, la Plaza Bolivar qui comprend les bâtiments officiels du gouvernement, la cathĂ©drale Primada et des pigeons qui pullulent ! La place est vivante, mĂŞme si l'on vient vite vers vous pour vous vendre quelques objets plus ou moins artistiques selon les talents de chacun.Â
Â
Après un dernier repas en la chaleureuse compagnie de Sandra et d'AndrĂ©s, il est temps pour nous de nous envoler vers la cĂ©lèbre ville de MedellĂn.
Â
Infos pratiques :Â
L'entrée du Museo del oro coûte 4'000 pesos par personne et est gratuite le dimanche.
Nous atterrissons Ă MedellĂn après une petite heure de vol depuis Bogotá. A la sortie du terminal, les chauffeurs de taxi sont au taquet pour nous dĂ©poser au centre ville situĂ© Ă plus de 30km. Leur prix est de 70'000 COP (25 CHF) mais quand on a un bus-navette Ă 19'000 COP (6,50 CHF) pour les deux, le choix est vite fait ! Nous montons donc dans le bus qui nous dĂ©posera une bonne demi-heure plus tard dans un quartier un peu excentrĂ© qui ne nous inspire pas vraiment. Nous prenons donc tout de suite un taxi afin de rejoindre notre hostel Ă quelques minutes de lĂ dans un quartier rĂ©sidentiel.Â
Â
Â
Nous voilĂ donc dans cette ville dont seule l'Ă©vocation du nom suffit Ă Ă©mettre instantanĂ©ment l'image de la drogue et de la violence dans l'esprit de la plupart des gens. Cependant, MedellĂn a fourni de gros efforts en matière de sĂ©curitĂ© et d'infrastructure ces dernières annĂ©es. Ici, le message est clair : se distancer de l'image peu glorieuse de capitale mondiale de la cocaĂŻne qui lui colle Ă la peau. Une tâche qui reste nĂ©anmoins très complexe, surtout lorsque des sĂ©ries telles que Narcos suscitent tant d'intĂ©rĂŞt auprès du public et entraĂ®nent une nouvelle forme de tourisme, notamment Ă travers le Pablo Escobar Tour.
   Â
Infos pratiques & conseils :
Si vous arrivez Ă MedellĂn en avion, ne prenez surtout pas les taxis ou les Uber depuis lĂ (qui vous chargent 55’000 Ă 70’000 pesos) ; un bus-navette effectue rĂ©gulièrement le trajet pour 9’500 pesos. L’aĂ©roport est assez Ă©loignĂ©, Ă plus de 30km.Â
La Comuna 13
Â
La Comuna 13, c'Ă©tait il y a quelques annĂ©es l'un des quartiers les plus violents de MedellĂn. Ici, passait la drogue, l’argent et les armes qui entraient et sortaient de la ville. En 2002, le gouvernement exerça une opĂ©ration militaire de grande envergure qui fera de nombreuses victimes. Bien que sanglante, ce fut la première rĂ©elle opĂ©ration visant Ă assainir le quartier. Par la suite, des mĂ©thodes plus pacifistes ont Ă©tĂ© mises en place avec la volontĂ© des habitants.Â
Â
Tout d’abord, la construction d’escalators. Ceux-ci ont amĂ©liorĂ© la sĂ©curitĂ© mais aussi l’accessibilitĂ©, notamment pour les personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite. Une infrastructure rĂ©volutionnaire qui place MedellĂn comme l’une des villes les plus innovantes.
Â
Il y a aussi l’art de rue Ă travers les graffitis, le rap et le break-dance qui ont donnĂ© une voie de salut Ă de nombreux jeunes qui ne connaissaient que la dĂ©linquance et la criminalitĂ©. Les maisons ont Ă©tĂ© repeintes de couleurs vives et les graffitis sont nombreux Ă transmettre un message de paix et de renouveau. Un message que l'on retrouve immanquablement dans les paroles des rappeurs du quartier.Â
Â
Aujourd'hui, la comuna 13 est un quartier pacifiĂ© oĂą il est agrĂ©able de s'y promener. L'on peut y aller seul ou accompagnĂ© d'un guide qui a l'avantage de pouvoir transmettre l'histoire des lieux. Le tour est gratuit et le guide est simplement rĂ©munĂ©rĂ© sur le pourboire que les visiteurs veulent bien lui accorder.Â
Â
Infos pratiques :
Comuna 13 Free Tour : se rentre à la sortie de la station de métro San Javier à 10:00 ou à 14:00. Le tour dure 3 heures et est dispensé en espagnol ou en anglais.
Sur les traces de Pablo Escobar
Â
Ici, parler de Pablo Escobar est un sujet sensible. Les avis s’opposent selon les personnes. Il est soit un héros pour ceux des quartiers pauvres qui ont pu obtenir une maison grâce à lui, soit un monstre pour ceux qui ont été directement ou indirectement victimes de ses nombreux crimes.
Â
MalgrĂ© son âme charitable sur certains aspects, il n’en demeure pas moins un des plus impitoyables criminels ayant commis des actes d’une cruautĂ© innommable. Le Pablo Escobar Tour ne fait donc pas l’unanimitĂ© auprès de tous les voyageurs mais nous avons choisi de le faire car, qu’on le veuille ou non, cela reprĂ©sente une partie majeure de l’histoire rĂ©cente de MedellĂn et de la Colombie.Â
Â
Lors de ce tour, nous avons pu voir une de ses demeures, l’immeuble Monaco, un gros bloc de béton pare-bombe qu’il avait fait construire pour se protéger avec sa famille. Cet immeuble sera détruit à la fin de cette année et le coût de l’opération s’élèverait à 3 millions de dollars ! Le maire de la ville a ordonné la destruction de l’immeuble dans le but de ne plus associer la ville avec Pablo Escobar. Dans le quartier, l’on peut voir d’autres immeubles de béton au milieu de maisons en briques. Ce sont ceux qui ont été construits avec l’argent de la drogue et que l’on appelle ici l’architecture Narco Déco.
Â
Puis, nous nous sommes dirigĂ©s sur les hauteurs de MedellĂn, lĂ oĂą se trouve La Catedral. Sa "prison" qu’il Ă fait construire selon ses dĂ©sirs Ă la suite d’un accord avec le gouvernement... ça s’appelle ĂŞtre le Boss... On met les guillemets car Ă©videmment, il s'agissait plus d'un lieu de divertissements loin de la ville que d'une prison Ă proprement parler. Aujourd’hui, ce bâtiment sert une meilleure cause puisqu'il accueille les sans abris.Â
Â
Nous filons ensuite vers un des stades de football qu’il a fait construire pour les jeunes. Ă€ cĂ´tĂ© de chaque stade se trouve un petit bâtiment dotĂ© d'un balcon qui lui servait Ă tenir ses discours devant le peuple. S’il permettait aux jeunes d’avoir une activitĂ© sportive hors des quartiers pauvres, c’est aussi lĂ qu’il recrutait et convertissait ces jeunes sans avenir en enfants-soldats. Il leur promettait un toit et de mettre financièrement leur famille Ă l’abri sous condition de rejoindre ses rangs et d’aller tuer ses ennemis.Â
Â
La dernière étape du tour nous emmène au cimetière Jardines Montesacro, là où est enterré Pablo Escobar. Pour des raisons d’éthique, nous n’avons pas souhaité photographier sa tombe.
Â
A propos de sa mort, sachez que la sĂ©rie Narcos ne transcrit pas la rĂ©alitĂ©. Bien que Pablo Escobar ait Ă©tĂ© poursuivi par la DEA suite Ă une conversation tĂ©lĂ©phonique avec son fils, il est bien mort en se suicidant d’une balle dans la tĂŞte avant d’être arrĂŞtĂ©. Les agents ont ensuite tirĂ© plusieurs balles sur son corps dĂ©jĂ inanimĂ©. Il a toujours dit qu’il prĂ©fĂ©rait se donner la mort plutĂ´t qu’être extradĂ© aux USA et d’ailleurs, il demandait souvent Ă son mĂ©decin oĂą tirer pour ĂŞtre sĂ»r de ne pas se rater. Mais voilĂ ... Narcos Ă©tant une sĂ©rie amĂ©ricaine, il faut bien Ă©videmment faire passer les AmĂ©ricains pour les hĂ©ros du monde !Â
Â
Infos pratiques :
Pablo Escobar Tour : 80'000 COP par personne pour 3 heures avec guide en espagnol ou en anglais. A partir de 3 personnes minimum. WhatsApp : +573223471731
A environ deux heures de bus de MedellĂn se trouve GuatapĂ©. Un charmant petit village aux murs colorĂ©s. Après les Ă©normes villes de Bogotá et MedellĂn et tout ce que cela comporte, autant dire que l’on se sent hyper bien dans ce petit havre de paix malgrĂ© la pluie qui s’invitera durant notre sĂ©jour.
Â
Carthagène des Indes, tout le symbole de l’histoire coloniale et de la diversitĂ© culturelle colombienne. Au bord de la mer des CaraĂŻbes, nous voilĂ enfin dans une ambiance vacancière après avoir tant voyagĂ© Ă travers ce magnifique continent.Â
Â
Ici, l’ambiance est dĂ©contractĂ©e, les gens souriants. On a beau vadrouiller durant plusieurs heures dans la ville, on dĂ©couvre Ă chaque fois des trĂ©sors cachĂ©s, notamment des ruelles fleuries et colorĂ©es. Mais attention, on parle lĂ du centre historique, la façade touristique de Carthagène. En dehors, c’est loin d’être si beau et idyllique.Â
Â
Bien que notre Airbnb soit situé dans complexe résidentiel sécurisé, il n’en demeure pas moins que le quartier environnant est très pauvre. Au supermarché, les biens de première nécessité comme le dentifrice sont scellés dans des boîtes anti-vol. Ça donne une idée du niveau de vie des gens d’ici.
Â
Nous avions réservé trois nuits dans ce logement, nous n’en ferons finalement qu’une. Notre chambre ne devait pas faire plus de 9 mètres carrés, la température proche des 40C et l’humidité dont les traces sont criantes sur les murs, nous font suffoquer dans cette petite pièce sans aucun espace pour nos affaires. Malgré le ventilateur, nous dormons mal, voire pas du tout pour Lina.
Â
Pour couronner le tout, une tarentule vient nous rendre visite alors que nous sommes en train de faire nos affaires ! Lina, qui a le don de repérer toutes ces bébêtes qu’elle adore, pousse soudainement un cri d’horreur et bondit sur le lit avec ses chaussures ! Elle vient de passer à côté de ses pieds ! Fred (l’agent de sécurité privé de Lina contre les araignées et les cafards) jette alors un coup d’œil sous le lit et lache un sec et sonnant ... Oh P***** ! Oui, il n’imaginait pas voir une bête d’une taille pareille ! En tout cas 10 cm de diamètre ! Et avec nos affaires par terre, on n’allait pas la laisser entrer dans nos sacs. RIP. Voulant quitter cet endroit au plus vite, nous n’avons pas souhaité la griller au barbecue pour nous rappeler les souvenirs gustatifs du Cambodge ! (récit Cambodge)
Â
Nous avons donc trouvĂ© un petit hĂ´tel plus proche du centre avec chambre climatisĂ©e ! Le luxe pour nous !Â
Â
Bien que magnifique, le centre historique a néanmoins son côté négatif. On vous harcèle de tous les côtés. Vendeurs à la sauvette, rappeurs improvisateurs, rabatteurs de restaurants, d’excursions diverses et de tours en calèche, femmes en robe caribéenne traditionnelle, ils sont tous là ! Cusco c’était déjà du haut niveau mais alors à Carthagène, on est carrément dans une autre dimension !
Â
Infos pratiques et astuces :Â
- Les bons quartiers de Carthagène : le centre historique, Getsemani, Boca Grande
- Pour aller au centre en taxi : 7'000 COP la journĂ©e et 8'000 COP le soirÂ
Depuis Carthagène, nous pouvons à nouveau nous rendre à la plage ! Un plaisir que l'on s'offre depuis bien longtemps puisque la dernière fois que nous avons enfilés nos maillots de bain remonte au mois de janvier en Inde !
Â
Playa Blanca est une plage situĂ©e Ă une heure et demi de bus de Carthagène, de nombreuses agences se proposent pour vous emmener.Â
Â
MalgrĂ© les apparences, ne croyez pas que nous Ă©tions seuls sur cette plage ! Il s'agissait juste de l'heure du dĂ©jeuner et nous en avons profitĂ© pour capturer l'endroit sans personne.Â
Â
Si l'on cherche une plage pour ĂŞtre au calme, ce n'est certainement pas ici qu'il faut se rendre ! Il y a du monde, des vendeurs en tout genre qui viennent mĂŞme vers vous alors que vous ĂŞtes dans l'eau ! Au final, l’excursion Ă Playa Blanca n’est pas forcĂ©ment indiapensable, surtout si vous vous rendez aux belles plages du Parque Tayrona après coup.Â
Une soirĂ©e en Chiva, c'est un incontournable à Carthagène ! Et on a gardĂ© ce plaisir pour notre dernière soirĂ©e en AmĂ©rique du Sud ! La Chiva c'est un bus Ă l'ambiance festive qui parcourt la ville. Soit vous avez un groupe de musiciens Ă l'arrière jouant de la Rumba, soit les enceintes crachent les derniers tubes latinos du moment. Non... on n'aura pas Ă©chappĂ© Ă l'infernal Despacito !Â
Â
Après avoir déambulé dans les rues du centre, la Chiva nous dépose alors à 23h00 dans une boîte de nuit. Il y a soit le choix d'y rester une heure et de reprendre le bus pour se faire déposer à l'hôtel, soit l'on peut y passer toute la nuit  jusqu'au petit matin. Ayant deux vols le lendemain, nous décidons alors de rester sages et remontons dans le bus sur le coup de minuit.
Infos pratiques :Â
- Le départ se fait à la Plaza de los Martires
- Les rabatteurs vous proposeront le tour à 40'000 COP mais vous pouvez le faire pour 35'000 COP par personne. Si vous négociez plus tôt dans la journée pour assurer une place, vous payerez d'abord un acompte, puis la différence en montant dans le bus.
- Vérifiez que vous montez bien dans le bon bus car il y en a plusieurs et les rabatteurs n'hésitent pas à vous faire monter dans leur bus même si vous n'avez pas réservé avec eux ! Oui, ils se volent les touristes entre-eux !