20.02.2018 - 17.03.2018
Pour vous donner une image de nos 3 semaines au Viêt Nam, pensez à une montagne russe. En effet, notre séjour a été conjugué de très bonnes mais aussi de très mauvaises expériences. On a l'impression qu'il n'y a pas eu de juste milieu, c'était les extrêmes dans les deux cas. Tout voyageur allant au Viêt Nam s'est fait ou se fera sa propre expérience, la notre n'en est qu'une parmi tant d'autres et n'est pas relatée dans le but d'influencer qui que ce soit.
De Ho Chi Minh Ville à Hanoi, en passant par Sa Pa à l’extrême Nord et Cat Ba, proche de la baie d’Halong, nous aurons parcouru plus de 2’700 km en tout et pour tout. La grandeur de ce pays nous aura permis de voir toutes sortes de paysages et de climats bien différents.
Notre grand coup de cœur se porte sans hésitation sur Hoi An, connue pour être la ville des lanternes et des tailleurs sur mesure, elle nous aura plus que charmés. 😍
Nous avons toutefois rencontrés et revus des personnes formidables comme certains locaux et hôtes, nos amis St-Gallois rencontrés au Sri Lanka Lucile et Remo, mais aussi Rosa et Corey de Nouvelle-Zélande et toute l’équipe de la croisière de Cat Ba avec qui nous avons passé une superbe journée.
Depuis Phnom Penh, nous arrivons au Viêt Nam par voie terrestre. Il nous faudra 7 heures de bus pour rejoindre Ho Chi Minh Ville, anciennement appelée Saigon.
Une fois nos sacs déposés à l'hôtel, nous nous rendons au centre-ville afin de découvrir ce que cette grande ville a à nous offrir.
Nous ne nous éterniseront pas dans cette ville, néanmoins nous passerons nos deux soirées dans la rue Bûi Viên, une rue piétonne (comprenez piétons + scooters) très animée, pleine de bars et de restaurants.
Le premier soir, nous dînons dans un petit boui boui choisi au hasard, il ne paie pas de mine mais sert des plats de qualité. Le deuxième, on décide de se faire plaisir, nous nous rendons au "The View Rooftop Bar", un bar/restaurant situé sur le toit de l'hôtel Duc Vuong. La vue sur la ville et la musique de fond rendent l'endroit très sympa.
Saigon n'est pas vraiment une ville où l'on s'attarde mais elle se trouve aux portes de certains sites intéressants comme les marchés flottants de Can Tho dans le delta du Mékong ou encore les tunnels de Cu Chi.
Au sein de la ville, le flux de scooters est impressionnant, et pour traverser la route, pas d'autre moyen que de se lancer au beau milieu de tous ces deux roues zigzaguant ! Au début on est un peu trop attentiste, et puis au final, on y va, on fait confiance car eux savent vous éviter. Les Klaxons résonnent partout, c'est leur moyen de signaler leur présence et malgré les feux rouges grillés, les sens inverses, ce système marche parfaitement. De tout notre séjour, nous n'avons pas vu un seul accident !
Infos pratiques et astuces :
- Logement : A In Hotel Riverside
- Transport : nous avons pris la compagnie de bus Giant Ibis pour rallier Phnom Penh à Ho Chi Minh Ville. Même si ses tarifs sont plus élevés que d'autres, elle est réputée être la
meilleure compagnie du Cambodge. Le trajet coûte 36 USD par personne pour une durée de 7 heures avec petit déjeuner et WiFi à bord.
- Bonne adresse : allez passer une soirée sur la rue Bûi Viên et rendez vous sur le toit de l'hôtel Duc Vuong pour prendre un verre ou dîner au "The View Rooftop Bar".
Il s'agit d'un immense système de tunnels souterrains situés à une quarantaine de kilomètres du centre de Saigon. On y compte un réseau de 250 km ! Ce sont des galeries très étroites creusées dans le sol amenant à des salles sous-terraines qui ont principalement été utilisées durant la guerre du Viêt Nam (1955-1975). De petites trappes camouflées sous les feuillages servaient de "porte" d'entrée. (photo ci-contre)
Les galeries sont tellement étroites, sombres et humides que le simple fait de ramper sur une longueur de dix mètres seulement vous suffit à en ressortir avec le souffle court !
Les salles souterraines servaient de caches, de voies de communication, d'approvisionnement, d'hôpitaux, de réserves de nourriture, d'armurerie. Le site présente également des pièges sommaires mais efficaces. Notamment des trappes à bascule amenant l'ennemi à tomber dans un double fond où étaient disposés des pics en métal ou en bambou ... sympa non ?!
Nous nous rendons sur place en transports publics. Dans le bus, nous faisons la connaissance d'un jeune garçon d'une quinzaine d'années habitant proche de Saigon et se rendant aux tunnels. Il est très serviable et nous guide vers le bon bus à prendre lors du changement de véhicule. Il souhaite prendre quelques selfies avec nous et converser pour pratiquer son anglais, sa gentillesse ira même jusqu'à essayer de nous offrir le ticket de bus ce que l'on aura évidemment refusé ! Nous passerons la visite en sa compagnie.
Après avoir acheté les billets d'entrée, une jeune fille accourt vers nous et nous demande si elle peut se joindre à nous. Elle s'appelle Han. Elle nous raconte qu'elle profite de ses derniers jours de vacances pour se rendre aux tunnels de Cu Chi plutôt que de rester chez elle à ne rien faire. C'est une jeune fille qui nous impressionnera énormément par son niveau d'anglais, ses connaissances, sa maturité et ses ambitions. Elle nous racontera d'ailleurs que son grand-père avait combattu aux côtés des américains.
Infos pratiques et astuces:
Pour vous rendre aux tunnels de Cu Chi (ceux de Benh Tanh), prenez le bus numéro 13 depuis la TDH Bus Station, jusqu'à son terminus (billet à 7'000 VND / 0.30 CHF) puis le numéro 79 (6'000 VND / 0.25 CHF) vous pouvez regarder votre localisation sur maps.me, demandez au chauffeur ou établissez la conversation avec un local qui vous dira où descendre.
Nous rallions Mui Né en bus couchette. Les sièges sont confortables, nous sommes au premier étage la vue est bonne, c'est parti pour 5 heures de trajet. Etant à l'avant dernier rang, nous profitons des sièges de l'arrière pour poser nos petits sacs à dos ainsi que nos chaussures, qui ont été soigneusement mises dans un sac en plastique par le chauffeur en entrant dans le bus.
Quelques heures plus tard, alors que nous nous sommes arrêtés pour une courte pause, il est temps pour le premier chauffeur de prendre sa pause et d'être remplacé. Celui-ci décide alors de se reposer juste derrière nous. A peine assis, nous n'avons pas le temps de récupérer nos affaires que le chauffeur lance brutalement le sac de chaussures de Lina par terre. Nous sommes sidérés ! Fred lui demande s'il ne pouvait pas plutôt nous les tendre ?! Bref, nous n'aurons pas de réponse car il ne parlait pas un mot d'anglais.
Nous arrivons gentiment à Mui Né. Le chauffeur effectue quelques arrêts le long de la route principale pour déposer les passagers près de leur hôtels respectifs. Nous sommes les derniers passagers, notre maison d'hôte se trouve à un peu plus d'un km. Nous demandons donc au chauffeur de bien vouloir continuer sur la route principale, puisque nous ne sommes de toute façon pas encore arrivés au terminus et que cela ne lui implique aucun détour. Visiblement, ce dernier arrêt l'irrite fortement, et il ne se gêne pas pour nous le faire comprendre. Nous lui expliquons qu'il lui suffit simplement de continuer sur la route principale et de s'arrêter où nous lui dirons, comme pour les autres. Pas question pour nous d'aller au terminus pour prendre un taxi en sens inverse ! Un km et demi plus tard, nous lui demandons de bien vouloir s'arrêter, ce qu'il fera. On ne sait pas ce qui l'aura piqué mais l'on se serait bien passé de sa soudaine crise de nerfs.
Les dunes de Mui Né
Le lendemain matin, une Jeep vient nous chercher à 4h30. Nous montons à l'arrière où ont été posés 2 petits tabourets en guise de sièges supplémentaires. Devant nous se trouvent quatre chinois sur trois sièges, on appelle ça la maximisation de l'espace !
On arrive au pied des dunes. Le chauffeur nous indique que le soleil se lève à 6h10 et qu'il faut être de retour à 6h20 ! On lui dit alors que ce n'est pas possible vu qu'il y a déjà une bonne dizaine de minutes à marcher pour se rendre en plein milieu des dunes. Dans un excès de générosité, il nous dit ok pour 6h30, ça casse la baraque !
Nous commençons donc à marcher au milieu des dunes, certains touristes se font amener en quad, nous préférons marcher pieds nus dans le sable frais, surtout que devoir payer encore 10 balles de plus par personne pour 2 minutes de quad sans même pouvoir conduire, on trouve ça ridicule.
On trouve finalement un site pas trop mal. Les autres touristes sont plus loin, le jour se lève, les couleurs du ciel et du sable se muent de différentes teintes, le soleil se lève à l'horizon, tout est léger, serein, on se laisse flotter et séduire par le silence et la magie du petit matin. Au moment où nous souhaitons repartir, Lina se rend compte qu'elle n'a plus qu'une sandale ! 🙈 On se met à chercher mais comment dire... la sandale est de couleur dorée ! Et sur du sable, la couleur ne pouvait pas mieux se fondre dans le décor !
On cherche quelques minutes, rien à faire... à 6h30, on décide finalement de retourner vers la Jeep. Sur le chemin, Lina trouve une tong esseulée de couleur noire ! Pile poil le pied qu'il lui fallait ! Imaginez-vous donc ses pieds: une sandale dorée d'un côté, une tong noire de l'autre ! Quelle classe ! 👌🏼
On arrive donc à la Jeep, il est 6h40. On s'excuse, le chauffeur ne nous écoute pas et nous gueule dessus illico-presto pour les dix minutes de retard, sa réaction est complètement irrationnelle, le ton monte, on lui explique qu'on a eu un petit incident en lui montrant les pieds de Lina et que 10 minutes c'est pas la mort.... surtout que le tour n'est pas chronométré à la minute... bref... on remonte dans la Jeep pour la suite du tour.
Les pêcheurs de Mui Né
Nous sommes arrivés devant ce front de mer où flottaient de très nombreux bateaux de pêcheurs colorés. A cet endroit, prenait place un marché où l'on pouvait voir de nombreuses espèces de poissons gigotant (ou plutôt agonisant) dans leur petite bassine en aluminium, fraîchement pêchés quelques heures auparavant.
Le temps de prendre quelques photos, c'était déjà l'heure de passer au prochain et dernier point de la visite.
Le Fairy Stream
Traduit littéralement, il signifie le ruisseau féérique. Il s'agit d'un petit cours d'eau sur lequel l'on peut se promener au milieu de canyons de roches calcaires aux couleurs cuivrées et blanchâtres. L'eau rafraîchit les pieds et le corps, il y a de la végétation, toutes les couleurs qui nous entourent sont pures et éclatantes.
Infos pratiques et astuces :
- Excursion dunes de sable / village de pêcheurs / fairy stream: nous avons eu le tout pour 200'000 VND (9 CHF) pour les deux
- Logement : la maison d'hôte Binh Yen sur la route principale entre Phan Thiet et Mui Né
- Transports : Le bus public empruntant la route principale de Mui Né coûte 9'000 VND (0.40 CHF) par personne
Un dîner en famille
Retour à notre homestay, nous nous apprêtons à sortir dîner. Nos hôtes nous invitent à nous joindre à leur dîner de famille. Ils y font griller des coquilles saint Jacques fourrées aux herbes et au fromage. Le Chef Barbecue est l'un des fils, il a le look de surfer, normal il pratique le Kite Surf comme beaucoup d'autres adeptes de ce sport dans la région. Une sauce à base d'herbes et de citron vert accompagne les saint Jacques à merveille ! La famille est très généreuse, souriante, il y a un bel échange entre nous tous et vu comment la journée avait commencé, ça nous fait un bien fou !
Une des soeurs est chanteuse, à la fin du repas, elle sort son micro super high-tech spécialement conçu pour le karaoké (un micro doté d'un amplificateur juste entre la tête et le manche ! 😆) et nous interprète une reprise de Titanic avant d'entonner une chanson vietnamienne. C'est kitsch mais c'est sympa !
Nha Trang est une ville balnéaire en pleine construction avec une forte clientèle russe (tout y est écrit en cyrillique!). La ville concentre nombreux bars et restaurants mais n'est pas très belle en soi. Et, à tous les voyageurs qui hésitent à y aller, on ne conseille vraiment pas de s'y arrêter !
On n'y a passé qu'une journée et demi. Etant une ville où il n'y a pas spécialement de choses à faire et à voir, nous nous sommes rendus à la plage quelques heures, munis d'un bon Banh Mi (petite baguette agrémentée de vache qui rit, carottes et concombres râpés, de la coriandre, un peu de viande et la fameuse sauce chili vietnamienne que l'on aime tant), de la vraie cuisine fusion de rue!
Le soir nous décidons de nous rendre dans un restaurant afin de manger du poisson frais. Tout à fait au hasard, nous tombons sur un restaurant rempli de vietnamiens où nous sommes les seuls touristes. Normalement les bons restaurants attirent le monde... Une fois le menu reçu, notre choix se porte sur un poisson cuisiné à la façon Hong Kong. La photo nous donne très envie. Il ne reste qu'un Red Snapper à 800g, c'est beaucoup pour deux et relativement cher pour le Viêt Nam, mais bon, ce soir on décide de se faire plaisir.
Notre Red Snapper arrive dans un long plateau. Il baigne dans son bouillon avec légumes et nouilles. Nous commençons donc à nous servir. Et là... Patatra ! Le bouillon détient uniquement le goût de l'eau, le poisson est complètement sous-cuit, il contient un peu de sang par endroits et les nouilles sont encore sèches... On appelle des serveurs. La serveuse nous ayant placé auparavant et comprenant l'anglais est introuvable, l'attente est tellement longue qu'on décide de manger ce qu'on peut... la déception est forte.
Alors que nous étions presque à la moitié du plat, cette serveuse nous aperçoit et crie : NOO NOO NOOO !!! On s'arrête donc de manger, on se demande qu'est-ce qu'il se passe encore pendant qu'elle court chercher quelque chose.
C'est là qu'elle revient avec un réchaud nous demandant d'attendre 5 minutes, le temps que le tout termine de cuire.... Ah ben tiens... étonnamment, les fameuses 5 minutes de cuisson supplémentaire ont littéralement TOUT changé à ce plat ! On aurait bien aimé recevoir le réchaud en premier lieu ! Le bouillon avait une saveur incroyable, les nouilles, les légumes et le poisson étaient finalement cuits. Bien que la moitié du plat était par la suite très bonne, nous ne trouvions absolument pas normal de devoir payer la note dans son intégralité au vu de l'erreur de service.
A la fin du repas, nous demandons à parler à la gérante du restaurant afin de lui expliquer la situation et qu'il serait bienvenu de faire un geste. Celle-ci s'est alors dirigée vers nous d'un pas nonchalant et soupirant... on voyait bien que c'était déjà mal parti. Nous lui expliquons très clairement et calmement la situation, lorsqu'elle nous coupe la parole en nous balançant un sec et sonnant : "OK OK SHUT UP" !!! Oui oui, elle nous a clairement dit " fermez vos gueules" ! Nous l'avons donc regardé d'un air choqué, estomaqué, outré et tout ce que vous voulez, lui demandant : pardon? Qu'est-ce que vous venez de dire ? Elle s'est plus ou moins rétractée utilisant comme excuse que cela se dirait dans sa culture... elle continuera par la suite à nous agresser verbalement. Nous terminons par trouver un compromis sur la facture et nous nous en allons avec un goût très amer dans la bouche.
Quy Nhon est une petite ville également en bord de mer où nous nous sommes arrêtés dans le but de couper le trajet entre Nha Trang et Hoi An.
Nous nous y sommes rendus en train (arrêt dans la ville de Dieu Tri) puis en bus (transports publics). En attendant à l'arrêt, nombreuses ont été les sollicitations pour nous emmener en scooter (parfois les mêmes revenaient quelques minutes plus tard bien que nous ayons été plus que clairs que la seule option envisageable était le bus ou Grab).
Vu qu'il ne s'agissait que d'une halte dans notre itinéraire, nos attentes n'étaient pas très élevées, d'autant plus après notre immense déception de la ville de Nha Trang.
A la sortie du bus, nous marchons quelques mètres, essayant de localiser notre hôtel. Nous voyons un vieux monsieur souriant sur son vélo nous faire des signes pour nous dire de le suivre. On ne sait pas comment il sait où l'on veut aller mais au final, il nous emmène vers le bon endroit. Dans une toute petite ruelle toute mignonne et typique, avec quelques jolies fleurs aux couleurs jaunes. Le propriétaire est très drôle, la bonne humeur est au rendez-vous, il nous sert du thé et des petits biscuits en guise de bienvenue, quel plaisir !
Au final, Quy Nhon a été une jolie surprise, c'est une ville relativement petite, avec une longue plage bien entretenue, des groupes de jeunes jouent au foot et au volley, quelques petits bars se sont installés, il y a une bonne ambiance SANS touristes.
Le soir, nous retournons dans notre ruelle, la rue grouille de jeunes qui dînent dans un petit restaurant dont la spécialité se rapproche d'une bonne pierrade. Nous nous y arrêtons, on y goûte diverses viandes ainsi que des cuisses de grenouilles. La chambre n'est pas loin, ça tombe bien, nous n'avons que quelques mètres à nous laisser rouler !
Le lendemain matin, nous prenons le bus pour nous rendre à Hoi An, le trajet durera environ 5 heures.
Conseils et astuces :
Logement : Ngoc Quy Mini House, à 10' à pied de la plage
LE VERITABLE COUP DE COEUR DU VIÊT NAM ! Et très certainement l'un des meilleurs endroits de tout notre voyage.
Nous arrivons donc dans notre hôtel, le Hoi An Estuary Villa. Le personnel est d'une grande gentillesse, nous sommes accueillis avec un grand sourire et une très bonne humeur, ça fait plaisir !
Sans rien demander, ils nous servent des Nems de bienvenue et nous surclassent en chambre supérieure avec vue sur piscine, gratuitement ! Les sacs à dos avaient préalablement été amenés dans notre nouvelle chambre. Nous comptions rester deux nuits à Hoi An, on aura finalement doublé la durée du séjour.
On en profite pour faire un saut dans la piscine et rencontrons Rosa et Corey, un jeune couple de Néo-Zélandais, eux aussi en voyage pour plusieurs mois entre l'Asie et l'Europe.
Quelques minutes plus tard, nous nous rendons ensemble dans le quartier du vieux Hoi An. Cette petite ville est un véritable écrin d'authenticité. Les tailleurs sur-mesure sont là,
nombreux, dans un dédale de petites ruelles où les lampions colorés donnent l'impression de flotter dans l'air. Les maisons sont aussi colorées et voient leur reflet dans la rivière qui
traverse la ville. A Hoi An le temps s'arrête, on n'a plus envie de la quitter.
Nous profitons alors pour faire quelques habits et chaussures sur mesure (dont certaines choses pour notre mariage). Ce qui est incroyable, c'est que l'on vous fait tout ! Montrez à ces
tailleurs l'image d'une robe, d'un sac, d'une veste, d'une paire de chaussure dénichée sur Google et hop, vous l'avez dans les mains 24 heures plus tard !
Conseils et astuces:
Il y a plusieurs centaines de tailleurs à Hoi An, si vous voulez de la qualité, allez chez "A Dong Silk" ils ont deux enseignes que vous ne pourrez pas rater, prix supérieurs à la moyenne mais tissus et service de premier ordre.
Pour les chaussures, allez à "Duy Shoes Shop" à Phan Châu Trinh Street, Chan s'occupera de vous avec le plus grand soin !
L'île de Tra Que et ses Eco Farm
Non loin du centre de Hoi An se trouve l'île de Tra Que qui abrite plusieurs fermes écologiques. Il est très agréable de s'y balader à vélo en parcourant les petits chemin à travers les champs. Nous nous sommes arrêtés dans un petit restaurant dispensant des cours de cuisine. Nous y avons dégusté une délicieuse boisson locale à base de menthe, de gingembre et de basilic.
Hidden Beach
A quelques mètres du Estuary Villa se trouve une plage peu peuplée. Il est très facile de s'y rendre grâce aux vélos que l'hôtel fournit gratuitement, le trajet est de 5 petites minutes. Là-bas, on y trouve un restaurant et quelques transats gratuits !
La région de Ninh Binh est surnommée la baie d'Halong terrestre, c’est donc un lieu incontournable au Viêt Nam.
Après avoir effectué notre check-in, nous sommes surpris de voir la porte de notre chambre déjà ouverte, lumière allumée avec une fenêtre ouverte en plus... s'en suit donc une inévitable bataille contre des moustiques venus en masse qui durera jusqu'à 2 heures du matin !
Imaginez nous debout sur le lit ou en train de courir dans la chambre pour attraper ces p***** de moustiques qui nous passaient souvent entre les doigts ! Malgré tout, on finira par tous les avoir, notamment grâce à la technique très efficace de l’éclatage mural !
Le lendemain matin, nous n'aurons pas manqué de signaler ceci au personnel afin que cela ne se répète pas pour de futurs clients. Et leur geste aura été de taille puisque lorsque nous sommes rentrés en fin de journée, ils avaient installé une moustiquaire portée par une imposante structure de poutres aux quatre coins du lit ! On n'en demandait pas tant !
Pour en revenir à notre journée, nous avons pris des vélos et nous nous sommes rendus dans la région de Trang An qui se situe à environ 6km. Ce site est répertorié au patrimoine de l'UNESCO et est connu pour les tours en barque à travers les pics karstiques (ces imposants rochers emergeants de terre). Une fois arrivés à Trang An, il y avait un monde comme vous ne pouvez même pas vous imaginer ! Même si nous étions un dimanche, nous ne nous attendions pas du tout à voir une telle foule. Nous avons donc décidé de continuer notre promenade à vélo en dehors des sentiers battus.
Après avoir passé une deuxième nuit à Ninh Binh, nous décidons de nous rendre trois jours à 10km de celle-ci pour nous rendre à Tam Coc dans un petit homestay.
Une fois arrivés, nous prenons une fameuse barque pour nous promener pendant 1h30 sur la petite rivière bordant les rizières et passant par des petites grottes. Notre rameuse est adorable et
rame d'une façon bien particulière... au lieu d'utiliser ses bras, c'est avec ses jambes et ses pieds qu'elle nous fait avancer. C'était donc un moment bien drôle lorsque nous nous sommes
retournés et l'avons vu ramer.
Plus tard, nous prenons à nouveau des vélos afin de découvrir ce côté de la région de Tam Coc autour des rizières que nous ne connaissions pas encore et en profitons pour visiter quelques
pagodes.
Puis, sur le chemin du retour, nous apercevons un jeune homme nous faisant signe avec ses ciseaux pour nous faire comprendre qu'il coupait les cheveux chez lui. Cela tombait parfaitement bien ! Depuis plusieurs jours Fred disait justement qu'il voulait se couper les cheveux, et nous recherchions justement un endroit assez authentique pour le faire. Nous faisons demi-tour immédiatement. Nous déposons nos vélos devant la maison où le jeune homme était déjà en train de couper les cheveux de son père. Un petit bout de chou de vieil homme ! Ce dernier s'est levé afin de faire place à Fred, mais il était hors de question pour nous de lui passer devant. On a fait comprendre que l'on attendrait tranquillement, que nous n'étions absolument pas pressés. Puis, est sortie de la maison, la maman du jeune homme, un amour de femme toute souriante. Elle ne parlait ni anglais, ni français (contrairement à certains aînés au Viêt Nam) mais la communication a pu se faire autrement. C'était un moment assez unique que l'on peut difficilement décrire, mais les photos parlent d'elles-mêmes.
Au final, le jeune coiffeur a fait un super travail et nous étions ravis d'avoir pu aller chez lui plutôt que dans un salon de coiffure. L'expérience fut belle et unique !
La région de Tam Coc regorge de temples dont un, le temple de Mua, qui est particulièrement connu pour sa vue depuis son sommet. C'est lors de notre dernière journée dans cette petite ville que nous avions décidé de nous y rendre. Nous avons enfourché nos vélos, puis après une heure de route en passant par de petits villages, nous voilà arrivés à destination. Il faut alors grimper 500 marches pour mériter la vue dominant la région.
Le lendemain matin, nous avions notre bus pour Hanoi avant le second pour Sa Pa. Il est 6h30, des trombes d'eau s'abattent, et pour la première fois du voyage, nous sortons nos panchos d'un bleu et d'un rose éclatant, on est assorti, avec le style s’il vous plaît!
Infos pratiques et conseils :
- L'entrée du temple de Mua coûte 100'000 VND (4,50 CHF) et si vous êtes à vélo le parking coûte 5'000 VND (0,20 CHF).
- Logement : Lys Homestay à Tam Coc, la propriétaire parle bien français et est adorable.
Après avoir déjeuné à Hanoi avec nos amis Saint-Gallois Lucile et Remo que nous avions rencontrés au Sri Lanka, nous prenons la route pour Sa Pa, un trajet en bus couchette qui durera
environ 6 heures.
Nous arrivons dans cette petite ville, la fraîcheur de l'air nous confirme que nous sommes en altitude (1'500 m.). Dès la sortie du bus, des femmes Hmongs (ethnie minoritaire de la
région vivant essentiellement du tourisme et de l'agriculture) nous attendent pour nous proposer des treks de 2 ou 3 jours en nous hébergeant à leur domicile.
Ze et Mu (prononcez Mou) se présentent à nous. Ze a seulement 18 ans et porte déjà son bébé de 3 mois sur le dos, Mu est plus âgée (la bonne trentaine). On s'accorde sur un trek de 3 jours et 2
nuits pour 35 dollars par personne, rendez-vous le lendemain matin à 09h30.
Jour 1
Ze est là, accompagnée de deux copines, nous commençons la randonnée par un chemin assez raide et assez boueux (il avait plu la veille) avant de retrouver le bitume. Ses copines veulent nous
vendre toutes sortes de bracelets, sacoches et autres accessoires brodés à la main). Nous leur en achetons quelques uns.
Sur le chemin, nous croisons également des enfants entre quatre et dix ans tentant également de nous vendre des bracelets. Nous n'achetons rien aux enfants, volontairement. Sachant que leur éventuel revenu dissuade leurs parents de les envoyer à l'école. Nous ne voulons donc pas contribuer au fait que les enfants n'aient pas (ou moins) accès à l'éducation à cause de nous, touristes.
Nous continuons notre marche, mangeons un morceau en cours de route et arrivons chez Ze, il est 13h30. Elle vit dans une ferme où résident de nombreux animaux : canards, poules, coqs, poussins, cochons et chiens. Nous qui recherchions un endroit authentique, nous l'avions trouvé. Effectivement, les conditions de vie sont bien différentes de la nôtre. La maison est en bois, tout est fragile et très spartiate. A l'étage se trouvent quelques matelas fins pour y accueillir les invités.
Elle a désormais d'autres tâches à s'occuper, nous lui demandons à plusieurs reprises si nous pouvons l'aider, elle nous répond toujours "plus tard". Nous sommes sur sa terrasse et jouons avec le
petit en attendant de ses nouvelles. On discute les deux, le temps passe, il est déjà la fin d'après-midi. Ze nous apporte un sac de haricots à préparer et reprend son bébé Lou Lou. On lui
dit qu'on aimerait l'aider à préparer le dîner, elle nous dit ok plus tard... Nous sommes toujours sur sa terrasse à ne rien faire, le temps commence à être un peu long. Puis elle nous appelle,
le repas était prêt sur la table ! Première déception puisque l'on aurait souhaité échanger un peu avec elle et surtout l'aider à préparer les plats.
Ze et sa maman ont un bon anglais, suffisamment bon pour converser et pour échanger. Nous voulons en savoir plus sur la culture Hmong, nous posons quelques questions pour lesquelles elles se
contentent de répondre de la plus brève des manières. Nous sommes les seuls à poser des questions, il n'y a pas d'échange. Dommage !
Nous nous posons ensuite au coin du feu, Ze est là avec son mari (20 ans), son beau-père (36 ans) et son beau-frère (3 ans) qui est donc l'oncle de son petit Lou Lou! Oui oui, vous avez bien compris! Pour nous, il détient le record du tonton le plus jeune que l'on ait connu! Nous décidons alors de l'appeler Uncle Joe, nous n'étions pas très loin puisqu'au final, il s'agissait de Uncle Ho. Les seules questions qu'ils nous ont posées étaient de savoir si nous étions mariés, si nous avions des enfants, et combien nous voulions en avoir, mis-à-part ça, rien. Nous étions totalement invisibles. On essaie encore une fois notre chance afin d'insister un peu ... c'est toujours la même histoire. Il est 19h00, Ze nous dit qu'elle va se coucher, on se dit qu'il est tôt mais bon, elle a beaucoup de choses à s'occuper et doit être fatiguée. On décide évidement de ne pas rester et l'on monte à l'étage retrouver notre lit et discuter de notre aptitude à tenir un monologue. La maison n'est évidemment pas isolée, il fait 3 degrés dehors comme dedans mais nous sommes bien couverts à part le bout du nez qui lui à la température d'un Cornetto !
Quelques heures plus tard, nous comprenons pourquoi Ze et les siens se couchent si tôt... Le coq chante, ça on s'y attendait vers 5 - 6h mais pas à 3h15 ! Et évidemment, ses potes coqs
lui répondent au loin, un vrai carillon, il est 6h00 le concours de The Voice à plumes bat son plein, on se sort du lit pour aller sur la terrasse. Le soleil ne tarde pas à sortir de la
montagne pour enfin nous apporter quelques degrés de plus.
On voit Ze et lui demandons si nous pouvons l'aider pour le petit déjeuner, toujours la même réponse, pas maintenant, plus tard, mais plus tard, elle nous servira une assiette de
Pancakes à la banane. On n'insiste plus.
Comme convenu la veille, il est prévu que nous allions randonner avec Mu car Ze doit aller travailler au champ avec sa famille. Ils y plantent des goyaviers. Nous suivons Ze en direction des
champs d'où il est prévu de repartir avec Mu qui a plus d'une heure de retard, elle ne peut finalement pas venir mais serait remplacée par son mari qui arriverait 40 minutes plus tard. C'est la
goutte d'eau ! On explique à Ze que nous avons été suffisamment patients et vu l'impossibilité d'échanger et d'en connaître plus sur sa culture, nous décidons de partir randonner par nos propres
moyens. Nous lui réglons sa nuit, elle essaie de nous convaincre de rester mais sans succès.
On a donc plus de guide, on ne dépend plus de personne sinon que de notre GPS, la liberté totale !
Nous tombons alors sur le village de Ta Van et trouvons notre logement pour la nuit. Les chambres sont de petites cabanes à l’atmosphère douce, on ne boude pas notre plaisir de retrouver un vrai lit et une douche après la nuit précédente. On pense à la veille, et on se dit qu'on a de la chance d’avoir la possibilité de retrouver des conditions plus confortables du jour au lendemain.
Jour 2
Après un bon petit déjeuner (sandwich à l'omelette avec plein de sauce chili), on est prêt à continuer notre route en direction de Sa Pa. Il y a un bon dénivelé entre les deux villages et la marche dure entre 3 et 4 heures. Nous croisons quelques touristes et femmes Hmong les accompagnant. La marche est agréable grâce aux quelques nuages empêchant les rayons du soleil de passer. Les terrasses de riz de succèdent jusqu'à ce que l'on arrive sur la route principale menant à Sa Pa pendant les derniers kilomètres restant.
Une fois arrivés, nous récupérons nos backpacks restés à l'hôtel, et prenons le bus pour Hanoi avant de prendre un second bus pour Cat Ba.
Après 7 heures de bus de nuit et 4 heures d'attente à Hanoi, nous reprenons la route pour un trajet de 5 heures vers Cat Ba. Nous arrivons sur cette île en début d'après-midi.
Le lendemain, nous décidons de rester tranquille afin de récupérer et visitons à pied les alentours de la baie. Le temps n'est pas terrible, il se met à pleuvoir par moment, nous ne ratons donc pas grand chose. Le soir nous avons participé au fameux dîner en famille de notre homestay où nous avons dégusté pleins de bonnes spécialités vietnamiennes dans une ambiance très conviviale parmi d'autres touristes et des bénévoles travaillant à l'hôtel.
Excursion en bateau
Pour notre dernière journée complète, nous nous étions inscrits à une excursion d'une journée en bateau. Nous sommes allés dans la baie de Lan Ha, nous pouvions d'ailleurs voir la fameuse et très touristique baie d'Halong au delà d'une frontière invisible. Lan Ha détient les mêmes paysages qu'Halong et n'a absolument rien à lui envier ! A bord du bateau, des jeunes de différentes nationalités: une chilienne, des allemands, un tunisien, des français, un italien. Nous étions donc une belle équipe pour passer la journée!
Le soleil se sera encore une fois fait timide et la pluie aura quant a elle encore décidé de pointer le bout de son nez au moment où nous étions sur l'île des singes. Il est normalement prévu de gravir une colline sur cette île depuis laquelle la vue sur la baie est magnifique. Malheureusement vu la forte pluie et l'épais brouillard que nous avions à ce moment là, nous avons préféré rester tranquillement dans le bar de l'île à boire un thé au gingembre avec quelques biscuits. Sauf que... ni une, ni deux, à peine posé sur la table, le paquet de biscuit est soudainement fauché par un singe affamé ! A peine le temps de comprendre ce qu'il s'est passé, qu'il se sera réfugié quelques mètres plus loin sous un arbre pour les déguster tranquillement à notre place. Bien joué mon vieux... on espère que tu te régales car le prochain paquet on saura comment le garder pour nous !
Après l'île aux singes voleurs de biscuits, nous voilà repartis pour une dernière halte dans un village flottant avec son marché à poissons. nous retournerons sur l'île de Cat Ba quelques minutes plus tard.
A la fin de l'excursion, nous (l'équipe du bateau) décidons de nous retrouver le soir pour un dîner au restaurant Yummy. Une belle soirée pleine de convivialité.
Infos pratiques et conseils:
- Hôtel Nhat Anh à Cat Ba (attention, il est mal localisé sur maps.me), il se trouve côté rue principale (et non après le pont), c'est un immeuble de couleur verte.
- Excursion bateau une journée pour 17 USD par personne.
Dernière étape de nos trois semaines au Viêt Nam, sa capitale! Nous décidons de nous installer dans le vieux Hanoi.
La ville est dynamique, riche de patrimoine et d'héritage notamment français ce qui nous appelle inévitablement à vouloir trouver un endroit pour (enfin!) déguster quelques croissants et pains au chocolat, une première en deux mois et demi ! Nous nous rendons donc chez Madame Huong, la vitrine nous fait saliver: mille-feuilles - brownies - croissants - tartelettes etc... tout est beau, nos yeux s'écarquillent, un bon petit déjeuner comme on aime dans un décor loin de chez nous, ça n'a pas de prix !
Une fois nos panses bien remplies de ces délicieuses pâtisseries, nous filons juste en face au Musée des Femmes du Vietnam (Vietnamese Women's Museum). A peine arrivés devant, nous nous émerveillons devant des portraits de Femmes prises par le photographe français Réhanh. Ses photographies parlent d'elles-mêmes et sont chargées d'une émotion si puissante que l'on ne peut l'exprimer verbalement. La visite commençait donc à merveille. Nous continuons ensuite la visite dans le musée qui contient différents étages. Un étage est par exemple consacré aux traditions du mariage selon les différentes ethnies du Vietnam, un autre aux habits ethniques que portent les femmes, alors que le dernier étage est lui, consacré à l'implication et au rôle majeur des femmes pendant la Guerre du Vietnam. Nous avons passé un moment des plus enrichissants et nous le conseillons absolument.
Une fois notre visite terminée, nous nous mettons en route pour visiter le temple Ngoc Son qui se trouve sur le lac Hoan Kiem (lac de l'épée restituée). C'est en traversant un joli pont en bois que l'on entre dans cet espace au décor relaxant et zen où des bâtons d’encens brûlent tranquillement, bordés par de jolis bonsaïs.
Nous terminons cette journée en nous rendant sur les fameux rails de train passant dans une ruelle typique de la ville où les habitants vaquent à leurs occupations, ne prêtant pas la moindre attention aux touristes venus pour explorer leur rue peu ordinaire avec intrigue.
Infos pratiques et conseils:
- Allez faire un tour chez "Madame Huong" et dégustez de bons croissants, pains au chocolat et toutes sortes de pâtisseries et confiseries dignes de l'héritage français.
- Musée des femmes du Vietnam, entrée 30'000 VND/personne (1.30 CHF)